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ARCHIVISTES SAUVAGES, AMATEURS INDISCIPLINÉS, ET FILMS SANS HISTOIRE
Exposition et projections, Festival Obskura, Parcheminerie, du 3 au 5 juillet 2025
︎En boucle, du 3 au 5 juillet 2025 de 14h à 23h : films, archives, documents
- À Cuba, le cinéma underground se faisait sur les toits, CUBA / Par Archivistas Salvajes
- Hamid Benamra, cinéaste “commando”, ALGER / Par Talitha
︎Jeudi 3 juillet, 16h
Projection/Discussion : Archivistas Salvajes + Las Charangas de Bejucal et le ciné-club Evaristo Herrera.
︎Vendredi 4 juillet, 14h
Projection/Discussion : Hamid Benamra, De la vie des amateurs
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︎︎ AU PROGRAMME ︎︎

︎Jeudi 3 juillet, 16h, Parcheminerie
Projection/Discussion : Archivistas Salvajes, Las Charangas de Bejucal et le ciné-club Evaristo Herrera.
Archivistas Salvajes (Lucía Malandro, Daniel Saucedo, Fabio Quintero) est un collectif qui se consacre à la préservation du patrimoine audiovisuel marginalisé de Cuba. Avec le soutien de l’Elías Querejeta Zine Eskola de Saint-Sébastien, ils ont créé « Los Subterráneos », le premier fonds d’archives du cinéma amateur cubain. Ils présenteront leur travail de collecte, archivage, recherche et numérisation.
A partir de diapositives (à la manière des Diapofonograma) et de rushes, Fabio Quintero présentera un travail de recherche autour de Las Charangas de Bejucal. Suivi d’une projection.
︎ La macorina, 13 min, un documentaire de Roberto Macareño, président du ciné-club Evaristo Herrera.

︎ Vendredi 4 juillet, 14h, Parcheminerie
Hamid Benamra, De la vie des amateurs
Projections des premiers films “amateurs” du cinéaste algérien Hamid Benamra réalisés dans son quartier au début des années 1980, et discussions avec le cinéaste, Kenza Belarbi de Talitha, et Maria-Daniela Bustos Plazas de Peliskan.
︎ De la vie des amateurs, 30min, 1982, numérisation Peliskan
Le second film de Hamid Benamra raconte comment, à la Glacière (Alger), lui et sa bande d’amis veulent se raconter. Il reprend le titre de La vie des marionnettes, de Bergman, en clin d'œil, car, dans sa tête, c’était bien lui le marionnettiste.
« Le film raconte l’histoire d’un groupe de jeunes amateurs avec « ses peines et ses joies ». La dernière séquence du film montre un jeune (interprété par Benamara lui même) qui dit à son ami : « J’aurai le premier prix ». C’était un défi. Et le film décroche le prix au festival de Medea. » (Nacer Aissaoui « Je serai à Saïda et j’aurai le premier prix », Algérie Actualités)
︎︎ EXPOSITION ︎︎
︎En boucle, du 3 au 5 juillet 2025 de 14h à 23h : films, archives, documents
- À Cuba, le cinéma underground se faisait sur les toits, CUBA / Par Archivistas Salvajes
- Hamid Benamra, cinéaste “commando”, ALGER / Par Talitha
Tout comme des films sont réalisés en dehors de l’industrie du cinéma, des collectifs d’archivistes travaillent en marge à leur préservation, avec la nécessité d’inventer des outils, des moyens et des méthodologies adaptées. Les Archivistas Salvajes oeuvrent en collectif à documenter et numériser un immense corpus de films amateurs cubains longtemps non considéré. L’association Talitha milite pour une reprise des histoires du cinéma. Les deux ont en commun ce désir de se former soi-même, et de s’approprier les outils techniques, à la manière des cinéastes dits amateurs qui devaient composer avec leurs moyens et connaissances, d’où l’utilisation de formats dits non professionnels, et de films fauchés et sans budget. C’est le cas des premiers films du cinéaste algérien Hamid Benamra tournés en super 8 dans son quartier au début des années 1980. Car à côté des grands films “révolutionnaires” qui avaient émergés dans les années 1960 et 1970 à Cuba, à Alger (et ailleurs), d’autres visions du cinéma se forment, ne revendiquant aucune héroïsme, assumant la liberté d’un cinéma autre et difficilement définissable. Un cinéma ni commercial, ni expérimental, ni militant, mais porteur de la puissance d’être un peu tout ça à la fois, ne serait-ce que de part sa fabrication alternative et son désir d’être cinéma (contrairement aux films de familles et autres formes de l’amateur). Hamid Benamra nous a raconté que pour montrer ses films dits alors “amateurs” à la Cinémathèque d’Alger, on avait dit de lui “je vous envoie un petit jeune, il a un petit truc…”. “Petit petit petit ! Il y avait trop de “petit” dans chaque phrase ! Alors que moi j’avais conscience qu’on faisait grand !”. Alors nous voulions en parler de la puissante indiscipline des amateurs. Nous et eux, en miroir.
Dans leur travail, les Archivistas Salvajes nous rappelle que “le simple fait pour un citoyen ordinaire de documenter ou de recréer la réalité par lui-même, selon sa propre subjectivité et sans aucun contrôle, a toujours été l'un des éléments les plus terrifiants pour ceux qui sont au pouvoir, et c'est généralement celui dont on parle le moins.”
Alors, montrer ces films et ces recherches, c’est aussi pour nous une manière de revendiquer avant tout l’autonomie des moyens de production comme vision révolutionnaire, et comme outil nécessaire face aux montées fascistantes, islamophobes, coloniales de nos temps.
Ce programme s’inscrit dans le prolongement du travail montré en 2024 autour des Tokyo Reels (Palestine). Il se prolongera en 2026 avec les recherches de Annabelle Aventurin (rushes Haïti) et de Théo Deliyannis (un film sans histoire).


︎︎ PARTENAIRES ︎︎
Festival Obskura
Archivistas Salvajes
Peliskan

