FORMATION #8
SOUS-TITRER LE GLAS (1969) DE
RENÉ VAUTIER
Avec
Natalia Gómez Carvajal
Session-formation intensive de sous-titrage collectif d’un film.
Bénéficiaires
Bénévoles d'associations avec un intérêt particulier
pour la traduction, l’interpretation et le sous titrage pour le cinéma. Aucune obligation d’expérience ou
de formation préalable dans le domaine de la traduction et du sous titrage. Intérêts particuliers pour
le cinéma, les sciences humaines, la politique, la littérature, l’art,
l’invention des formes.
Pour s’inscrire :
envoyer un email (présentation + intérêt spécifique à la formation) à
talitha.contact@gmail.com - la formation est gratuite.
Dates / Lieu Rennes
Mardi 5 avril, Les
Ombres Electriques (10 rue des Trente)
De 9h à 18h
Organisation Association TALITHA (Acousmatique, Argentique et
Archives du Cinéma), Rennes www.talitha3.com. En collaboration avec Les Ombres Electriques. Avec
le soutien de la Région Bretagne, Fonds
pour le Développement de la Vie Associative.
Natalia
Gómez Carvajal est traductrice, programmatrice documentaire et écrivaine. Elle a
travaillé pour des films de patrimoine, documentaires et fictions en
tant que sous-titreuse indépendante pour les sociétés de
production À Perte de Vue, Tita, Blue Hour Films et Les 48ème
Rugissants, entre autres.
Natalia a
également supervisé le sous-titrage des films des
groupes Medvevkine (Iskra Films) en espagnol, pour la
rétrospective de mai 68 au Musée Reina Sofía, en Espagne. Cine
Mestizo, en Colombie, lui a confié la version française de Nuestra
voz de Tierra, documentaire de Marta Rodríguez et Jorge Silva,
figures du patrimoine filmique de ce pays.
Le film
LE GLAS
5 min, 1969, René Vautier
Un poème écrit par René Vautier (sous le pseudonyme algérien de Férid Dendeni), lu par le futur cinéaste sénégalais Djibril Diop Mambéty, des tableaux du peintre sud-africain Gerard Sekoto, une bande sonore offerte par des membres des Black Panthers en exil à Alger (une lente marche funèbre composée pour accompagner l'enterrement d'un noir assassiné pendant la lutte pour les droits civiques aux États-Unis), des masques et des statuettes d'art nègre. Empêché de tourner son habituel film d'action directe, Vautier bricole un magnifique poème filmique. (Federico Rossin, Tenk)
“
J'étais
parti en Rhodésie pour tourner sur les pendus de Salisbury après
que Ian Smith ait rejeté la demande de grâce de la Reine
d'Angleterre. Quand je suis arrivé à l'aéroport, la police m'a
immédiatement arrêté, détenant des rapports sur moi de la police
française. Avec deux autres expulsés comme moi, dont un peintre,
nous avons décidé de faire le film quand même, avec ses peintures
et des astuces du style « Ian Smith is not a gentleman » en bulle
collée sur la photo de la Reine etc. ! Le film était rejeté par la
commission de censure française pour injure à chef d'Etat étranger.
Mais comme la version anglaise était sortie à Londres, il est
finalement passé. Et le film est passé à la télévision du
Zimbabwe le jour de l'indépendance.”
Il faut vivre avant de raconter, entretien d’Olivier Barlet avec René Vautier (1998)
Contenu de l’atelier
Ensemble, il s'agira de :
> développer nos
savoirs et compétences en sous-titrage de films (traduction,
adaptation, techniques et outils).
> mener un projet
collectif et militant pour contribuer à une meilleure circulation
d'oeuvres cinématographiques engagées.
> faciliter
l'accès aux outils qui nous permettent une plus grande indépendance
et autonomie pour nos projets.
Déroulement de l'atelier :
> Aborder les
règles de traduction et d’interprétation pour le sous titrage
d’un film.
> Aborder
également les règles de la fabrication des sous titres pour un
film.
> Apprendre à
manipuler le logiciel Aegisub.
> Sous-titrer LE
GLAS de René Vautier dans plusieurs langues.
Talitha est une association basée à Rennes qui s'intéresse à penser, partager et ré-activer des images, sons, savoirs, techniques et récits peu considérés, en proposant des projets de résidences, créations, ateliers, projections, éditions et restaurations autour de l'Acousmatique, de l'Argentique et des Archives du Cinéma. Talitha milite pour une éducation populaire basée sur le partage et sur la transmission des savoirs et techniques « en voie de disparition » notamment liées à la chaîne argentique et analogique (pellicules, bandes, etc), et au livre.
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