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LA VIEILLE QUIMBOISEUSE ET LE MAJORDOME


(The Old Sorceress and the Valet)

Un film
de Julius-Amédée Laou
1987, France, 16mm, 88 min

Avec Jenny Alpha et Robert Liensol

Un couple d’Antillais, Madame Eugénie et Monsieur Armand, arrivés à Paris en 1921, vivent ensemble depuis 57 ans. Un quotidien banal, des désirs étouffés, et des mutismes pesants.

︎ DISTRIBUTION : TALITHA
talitha.contact@gmail.com

︎NUMÉRISATION 2023 à partir des négatifs 16mm (Eclair Orféo) menée par Talitha. 

︎DIFFUSIONS 

Londres, Raven Row (mai 2023)

- Julius-Amédée Laou’s Cinema of Sedition (US tour), curated by Steve Macfarlane. 
With the support of Villa Albertine - French Embassy in the United States.

BAM, New York (21-26 octobre 2023)
Indie Memphis (26 octobre 2023)
Miami Third Horizon (28 et 29 octobre 2023)
Philadelphie Light Box (25 octobre 2023)














Julius-Amédée Laou est cinéaste, dramaturge, metteur en scène et écrivain. Né à Paris dans une famille martiniquaise, il réalise deux longs métrages La Vieille Quimboiseuse et le Majordome (1987) avec Robert Liensol et Jenny Alpha, Zouk, Mariage et Ouélélé !(2004) après ses deux courts métrages. Laou est l'auteur d'une trentaine de pièces de théâtre, dont Ne M'Appelez Jamais Nègre ! (1982) et Folie Ordinaire d'une Fille de Cham (1984). Cette dernière a été adaptée au cinéma par Jean Rouch.

“ Uauthentique petit chef-d'oeuvre de délicatesse et de sensibilité : “La vieille quimbolseuse et le majordome” du Martiniquais Julius-Amédée Laou. Puisant à même les souvenirs familiaux du réalisateur (il est dédié à son arrière-grand-mère), ce film dit la douloureuse déchirure de l'exil, l'amertume d'une vie de servitude et de renoncement et la force de l'amour. Il raconte l'histoire de Madame Eugénie qui connut son heure de gloire, dans les années 20, comme danseuse dans la revue nègre avant de devenir quimboiseuse (jeteuse de sorts) et de Monsieur Armand, son époux, à qui elle reproche son manque d'ambition. Ayant vécu ensemble pendant de longues années, ils se remémorent au cours d'une journée, —réelle ou imaginaire —, leur vie faite de rancoeurs, de regrets, de chagrins et aussi de joies. La mise en scène discrète de Laou se fixe sur les moindres détails du décor qui prend alors un sens, créant ainsi un univers original. La caméra fouineuse saisit les plus infimes frémissements de l'émotion et suit ses personnages (superbement interprétés par Jenny Alpha et Robert Liensol) dans leur promenade quotidienne, apparemment seule activité d'une existence devenue dérisoire, à travers les rues de Paris. Le rythme envoûtant de l'errance est parfois brisé par une séquence de danse au charme onirique. Ce film empreint de mystère révèle avec tendresse la présence discrète mais bien vivante de la communauté antillaise de Paris.

Simone Suchet, Martinique première , Numéro 38, été 1988





















© Talitha, 2023