MÉLODIES DE BRUMES À PARIS
(Mist Melodies of Paris)
Un film de Julius-Amédée Laou
1985, France, 16mm, 22 min
Avec Greg Germain.
Richard, un Antillais d'une quarantaine d'années vivant à Paris, est hanté par les souvenirs traumatiques et la honte d’avoir combattu avec les français en Algérie. Un père ré-apparaît. Un tournage est interrompu.
Dans son deuxième court métrage, Laou évoque le racisme quotidien en France, la jeunesse des années 1980, ainsi que les effets dévastateurs du colonialisme sur l’individu et la société.
︎DISTRIBUTION : TALITHA
talitha.contact@gmail.com
︎ Restauration (2023) sous la supervision de Julius-Amédée Laou à partir des négatifs originaux 16mm déposés à LTC Patrimoine (Paris) en partenariat avec Jesse Pires (Lightbox, Philadelphia) et Steve Macfarlane.
︎DIFFUSION
- Monologue for a revolution, Bi Bak, Berlin (février 2023)
- Short, Sharp, Shocks, curated by Jonathan Ali, Londres, Close-Up Open city Documentary (mai 2023)
- Julius-Amédée Laou’s Cinema of Sedition (US tour), curated by Steve Macfarlane.
With the support of Villa Albertine - French Embassy in the United States.
BAM, New York (21-26 octobre 2023)
Indie Memphis (26 octobre 2023)
Miami Third Horizon (28 et 29 octobre 2023)
Philadelphie Light Box (25 octobre 2023)
- Labominable/Navire Argo (Epinay Sur Seine) - Projection en 16mm (1er juin 2024)
Julius-Amédée Laou est cinéaste, dramaturge, metteur en scène et écrivain. Né à Paris dans une famille martiniquaise, il réalise deux longs métrages La Vieille Quimboiseuse et le Majordome (1987) avec Robert Liensol et Jenny Alpha, Zouk, Mariage et Ouélélé !(2004) après ses deux courts métrages. Laou est l'auteur d'une trentaine de pièces de théâtre, dont Ne M'Appelez Jamais Nègre ! (1982) et Folie Ordinaire d'une Fille de Cham (1984). Cette dernière a été adaptée au cinéma par Jean Rouch.
“J'ai voulu témoigner de la présence de ces premiers Antillais arrivés en France au début du siècle et qui ne sont jamais repartis. Ma propre famille est venue à Paris au moment de la Première Guerre. En général, ces Antillais sont restés en France. Plusieurs se sont battus pour la France pendant la guerre d'Algérie. J'ai des oncles qui y sont allés. À leur retour, on traitait ces Antillais comme des indésirables et non comme des Français à part entière. C'est ce que j'ai montré dans “Mélodie de brumes à Paris”. La guerre d'Algérie est encore un sujet tabou en France.”
Cinébulle, Entretien avec Julius-Amédée Laou. Par Denis Bélanger et Michel Coulombe
Volume 7, numéro 4, mai–juillet 1988