RE-MONTAGE, JOCELYNE SAAB
︎ Les Ombres Electriques
Samedi 18 janvier 2025 à 19h
Prix libre (prévoir des espèces)
10 rue des Trente, Rennes
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AU PROGRAMME :
︎Projection de films de Jocelyne Saab présentés par l’historienne du cinéma Mathilde Rouxel.
Les Femmes Palestiniennes, 1974, 11 min
Les femmes palestiniennes, victimes souvent oubliées de la guerre israëlo-palestinienne, ont ici droit à la parole dans le film de Jocelyne Saab.
« En 1973, je réalise Les Femmes palestiniennes pour Antenne 2. Je voulais proposer des images de ces femmes, les combattantes palestiniennes en Syrie, qui en avaient si peu alors. Nous sommes alors juste avant la visite de Sadate en Israël, la situation est très tendue. Tandis que je monte le film dans les locaux d’Antenne 2, Paul Nahon, alors chef du service étranger de la rédaction, m’attrape par le col et me sort de la salle de montage. Les Femmes palestiniennes reste au marbre et n’est jamais passé à la télévision. » J.S.
Les Enfants de la Guerre, 1976, 12 min
Quelques jours après le massacre de la Quarantaine, dans un bidonville à majorité musulmane de Beyrouth, Jocelyne Saab suit et rencontre les enfants rescapés, marqués par les visions horribles des combats qui se sont déroulés sous leurs yeux. En leur offrant des crayons pour dessiner et en les engageant à jouer sous l’œil de sa caméra, la réalisatrice se retrouve face à un constat amer : ils ne connaissent plus d’autre jeu que celui de la guerre, qui, rapidement, devient pour eux aussi un métier.
« C’était en 1976. Le massacre s’est déroulé à Beyrouth dans le quartier de la Quarantaine. Les combattants ont bu le champagne sur les
cadavres. Ils parlaient de la « dératisation » de ce bidonville à la périphérie de Beyrouth. Quelle langue choisir pour parler à des enfants alors qu’ils viennent d’échapper à un massacre ? Comment les approcher sans en faire des bêtes de cirque ? Mais aussi, comment établir une complicité avec ces enfants libanais et palestiniens meurtris ? Comment leur tendre la main de l’espoir ? » J.S.
Le bateau de l’exil, 1982, 16 min
Après avoir vécu dans la clandestinité à Beyrouth pour échapper aux Israéliens, le chef de l’OLP Yasser Arafat a quitté le Liban pour un nouvel exil en Grèce puis en Tunisie bord du paquebot « Atlantis ». Il parle de son destin et de l’avenir de l’OLP.
Jocelyne Saab est la seule journaliste autorisée à bord de l’Atlantis.
︎Présentation par Mathilde Rouxel de
“Le livre pour sortir au jour de Jocelyne Saab”
Collection Cinéma hors capital(e) n°8, éditions commune (2023)de Mathilde Rouxel, Saad Chakali et Jean-François Neplaz (dir.), aux éditions commune, 2023.
" Quels mots peuvent correspondre à ce vertige des sens que provoque chaque image, mot ou trace qui surgit du passé, nous rappelant qu’elle appartient aussi au présent ? Comment saisir une œuvre protéiforme qui a traversé l’histoire pour nous parvenir ? (...) « Jocelyne Saab vit et écrit l’histoire », lit-on dans cet ouvrage qui met autant en avant son geste poétique hanté par l’histoire et sa transmission, qu’une filmographie en attente de visibilité. Films ébauchés, brouillons, versions multiples, copies en ruines, tout fragment doit émerger pour s’offrir à notre regard inquiet." Ghada Sayeg
︎Projection des re-montages réalisés lors de l’atelier “Remontage (ou Des montages, comme vous voulez)” à partir des rushes 16mm du film
Les Almées, danseuses orientales (1989)
de Saab.︎︎︎ Pour en savoir + sur l’atelier.
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Un grand merci à l’association Jocelyne Saab et aux éditions Communes.
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LE 12 JANVIER 2025 au Café Théodore (Trédrez-Locquémeau) = 9 films de Jocelyne Saab en présence de Mathilde Rouxel